Pour une insurrection électorale salutaire ! Le 22 Avril 2007 |
Profession de foi (Fichier Pdf 1Mo) |
par Claire Villiers
Nous sommes face à 4 urgences où nous devons apporter des réponses. L’ultralibéralisme, le capitalisme mondialisé que nous connaissons aujourd’hui, ce sont le chômage, la misère, la précarisation de toutes nos vies. Cela détruit toute la société, c’est un poison pour la démocratie. Pendant que des milliards d’humains survivent et souvent meurent, une toute petite minorité s’empare des richesses de la planète. L’ultralibéralisme n’a en aucun cas le souci de répondre aux besoins sociaux, il ne vise qu’à tout transformer en marchandise.
Crise énergétique, réchauffement climatique, pillage des matières premières : c’est de toute urgence qu’il faut agir ; des points de non-retour vont être atteints. José Bové n’a pas signé le Pacte de Nicolas Hulot parce qu’il ne remet pas en cause les logiques ultralibérales, le « après moi le déluge » des firmes multinationales.
L’ultralibéralisme c’est la guerre qui se développe, en particulier dans les pays du Sud : guerres entre des peuples, guerres impérialistes, guerres manipulées pour la possession du pétrole, de l’eau, du nickel, de l’or…
Enfin, nous pouvons constater que pour imposer sa domination, partout l’ultralibéralisme s’en prend aux libertés individuelles et collectives. Nous le voyons ici en France : répression syndicale, disparition d’associations, rafles, criminalisation du mouvement social. Le candidat de l’UMP représente un danger réel pour les libertés.
Face à
cette situation, la campagne que nous menons avec José Bové est la seule qui
soit vraiment une campagne pour le XXIe siècle parce qu’elle propose, très
concrètement, d’alliers
Le social et l’écologie (exemple de la réhabilitation des logements,
des conséquences sur l’emploi, sur les économies d’énergie, les économies
de fric, la lutte contre le réchauffement)
l’urbain et le rural (mêmes conditions de précaritéD même envie
d’avenir)
le local et le mondial (forums sociaux, grandes logiques internationales
et leurs conséquences sur la vie quotidienne)
la rue et les urnes (nous voulons construire une « tenaille » :
un pied dans les institutions, un pied dans le mouvement social et les
mobilisations – propositions droits et institutions)
Nous sommes réellement à un CARREFOUR DE CHOIX DE SOCIETE
Le Pen c’est le racisme, la xénophobie et l’ultralibéralisme Sarkosy c’est la mise en concurrence généralisée, le « tout à ceux qui le méritent », un danger pour les libertés, l’alignement sur la stratégie guerrière de Bush … À cela nous opposons la coopération entre les peuples, la solidarité, la volonté de répondre aux besoins, une nouvelle démocratie… Bayrou : c’est une autre version de la droite, au vernis plus « humain », mais qui ne s’en prend évidemment pas au capitalisme. Ségolène Royal ne fait pas la preuve d’une quelconque volonté de rompre avec l’ultralibéralisme. Nous ne confondons jamais droite et gauche, mais force est de constater que Mme Royal n’avance jamais de proposition de remise en cause de l’OMC, du FMI, de la Banque Mondiale, de ce qui structure l’Europe libérale.
Il nous reste les trois « B » : ceux qui auraient dû être sur une seule affiche…On ne dira jamais assez la responsabilité qu’ont prise les directions de la LCR d’abord, du PCF ensuite, en rompant l’unité. Si nous avions un seul candidat, ce n’est pas de la campagne de Bayrou dont on discuterait, c’est nous qui tirerions à gauche la campagne…
La campagne de José Bové veut faire du neuf, veut mettre au pouvoir cette alchimie qui nous a fait gagner le 29 mai 2005 : organisations et citoyens, politiques et syndicalistes, associatifs. Les grandes organisations politiques traditionnellement sont dans l’incapacité de répondre seules à cette nouvelle exigence.
La campagne de José Bové ne veut pas se contenter de décrire l’état du monde et les responsabilités écrasantes des multinationales, elle veut que des propositions concrètes alliées à un nouveau projet d’émancipation individuelle et collective changent la donne. Elle veut la rue ET les urnes.
La campagne de José Bové c’est celle qui, sans relâche, exprime l’exigence d’être rassemblés, uni-e-s , parce que divisé-e-s, jamais nous ne gagnerons contre l’ultralibéralisme .
Claire Villiers. Retour a http://www.france-alter.info