12 Juin 2017. Après le 1er tour des Législatives.
Le 23 avril, ~82 % des inscrits
n'ont pas voté pour E. Macron (Un record qui, en 52 ans et 102 candidats - dont
8 sont devenus présidents - n'a été battu que par
le Chirac de 1995 et 2002.)
Ce 11 juin, ~86 % des inscrits n'ont pas voté pour les candidats soutenus par
EM. Il s'agit d'un autre record, absolu celui là: aucun président
fraîchement élu n'avait suscité un tel taux de... "Non adhésion" ! (qu'il
s'agisse d'opposition, d'indifférence, ou de rejet du système.)
Il est clair qu'il n'y a pas de majorité dans le pays pour poursuivre la
destruction du code du travail, le dynamitage de la retraite par répartition,
l'écrêtage des impôts des plus riches, et bien sur les politiques d'austérité.
Pourtant, avec la "chambre introuvable"... qui sortira des urnes dans une
semaine, toutes ces mesures, (qui vont aggraver les inégalités et le taux de
pauvreté... finir d'enterrer "l'Etat Providence"), seront mises en oeuvre par le
nouveau pouvoir... "jupi-t'es-rien"!
Ce "gouvernement-du-barrage-contre-le-pire"... comme dit F. Lordon, ne
manquera pas de se prévaloir du "mandat que les Français nous ont confié"...
transformant en "vérité alternative", (pour ne pas dire... "en falsifiant"), la
réalité de ces tristes records.
Avec cependant une différence importante: pour la minorité qui a soutenu ces
choix politiques catastrophiques, il n'y aura pas de tromperie: le président élu
par une minorité fera ce qu'il a dit... Il ne trahira pas ses engagements, comme
son lamentable prédécesseur.
Nous continuerons à être privés de cohérence de l'action politique. (Par
exemple, vouloir en même temps la réduction des déficits publics, et la
croissance... ce qui, dans le jeu à somme nulle qu'est la comptabilité
nationale, est absurde.)
Mais du moins, nous n'aurons plus la "trahison honteuse"... (à plus d'un sens du
terme), des engagements pris.
Cette politique au soutien ultra-minoritaire provoquera, bien sur, toutes sortes
de drames, donc de révoltes... (Inévitablement, la répression policière
-confortée par la banalisation de l'état d'urgence - produira encore plus de
victimes, qu'il s'agisse de décès ou de mutilations.)
D'ici mercredi, il est pourtant encore possible de limiter - si peu que ce soit
- les dégâts:
dans les triangulaires avec 2 candidats de gauche, une "discipline
républicaine" peut être mise en oeuvre.
Pour réduire la brutalité qui va s'abattre sur les plus vulnérables d'entre
nous, le candidat le moins bien placé dans ces triangulaires, peut d'ici 48h,
faire un choix honorable:
se retirer, et inciter ainsi nombre d'adhérents du parti ultra-majoritaire,
celui des abstentionnistes... à retourner aux urnes dimanche prochain.